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Matière à mots, pourquoi ?

Parce qu'il y a matière à dire et à redire, prétexte, motif, teneur, sujet, objet, occasion, mobile, impulsion, détermination, à plus d'un titre, à écrire. Parce que nous avons substance, chair, corps, sujet, matière à écrire, à vivre. Parce que nous sommes des êtres de langageS.

Quelle matière ?

C'est ici partout la matière, c'est dedans, c'est dehors, là, c'est autour, c'est une image, un texte, c'est à l’intérieur, c'est à l'extérieur, c'est les vies, une petite chanson, les souvenirs, hier, le quotidien, les histoires, demain, nous avons cela, les émotions, la mémoire, la fiction, l'imaginaire. Et le langage à part entière matière.

Ecrire c'est

ajouter du volume à l'espace déjà là, c'est ajouter de la matière que la matière écrite se cherche et se travaille, que des textes adviennent que l’on n’attendait pas, à mettre en circulation,

Et être accompagné dans cette fabrication.

Nos prises de position

Tous capables
Tout est matière à écrire
L’écriture espace d’autorisation, de (re)conciliation, d’émancipation
La transversalité de l’écriture ou l’écriture, lien entre les projets, les individus, les disciplines

.

Puisque nous sommes explorateurs, tisseurs, passeurs, transformateurs, capables de mots, explorer les formes, construire nos textes. Triturer le langage, faire la littérature et au fil d’une écriture créative avec d’autres, se rencontrer, partager. Puisque tout est matière à mots s’autoriser à écrire, s’emparer de l’écriture.

Matière à Mots

logo préfecture

est une association loi 1901 créée en avril 2008 et installée sur St Nazaire, qui inscrit sa pratique au sein d'un réseau identifié de professionnels, soutenue par la direction régionale et départementale de la cohésion sociale des Pays de La Loire Atlantique,




s'implique dans les projets culturels ou éducatifs, socioculturels, qui ont pour vocation le développement de l'écriture et de son expérience singulière,

intervient auprès des structures institutionnelles ou associatives,

propose des ingénieries et des animations d'ateliers d'écritures fondées sur une pédagogie de l'auto-construction,

à destination (ou davantage avec) enfants, adolescents, adultes, inter-générationnels,

à travers des ATELIERS CULTURELS et des ACTIONS EDUCATIVES.

avril 06, 2009

Carnets de Jerusalem

 

L'étoffe infiniment complexe d’un morceau de réalité vivant lié à un temps, et dont les fils et les mouvements débordent nécessairement ce temps, tissées d’une poignée de pierres et de lumières, de voûtes et de vallées, d’échanges avec les hommes et les choses , de lectures de livres, de nous-mêmes et du monde, de quelques rosiers et d’un désert à portée de la main ; mais aussi du rire et des larmes des enfants qu¹on regarde grandir, des heurs et malheurs d’une maisonnée bourdonnante d’objets, de bêtes et de passants, de la compagnie des malades et du lent apprentissage de l¹écoute de l’autre, de la joie et des difficultés de vivre, des conversations nocturnes sur la terrasse près du jasmin face à la crête judéenne drapée de noir, la résonance lointaine des mots dans la nuit, contrastant avec la proximité troublante des étoiles et de la pensée de l¹infini , c’est tout cela pour moi, et tant d’autres choses encore, Jérusalem.

Carnets de Jérusalem, Lorand Gaspard

mars 22, 2009

Résidents de la République (résolument Bashung)

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Un jour je t’aimerai moins
Jusqu’au jour où je ne t’aimerai plus
Un jour je sourirai moins
Jusqu’au jour où je ne sourirai plus
Un jour je parlerai moins
Jusqu’au jour où je ne parlerai plus
Un jour je cou rirai moins
Jusqu’au jour où je ne cou rirai plus

Hier on se regardait à peine
C’est à peine si l’on se penchait
Aujourd’hui nos regards sont suspendus
Nous résidents de la république
Où le rose a des reflets de bleu
Résidents, résidents de la république
Des atomes, fais ce que tu veux

Un jour je te parlerai moins
Peut-être le jour où tu ne me parleras plus
Un jour je voguerai moins
Peut-être le jour où la terre s’entrouvrira

Hier on se regardait à peine
C’est à peine si l’on se penchait
Aujourd’hui nos regards sont suspendus
Résidents, résidents de la république
Où le rose a des reflets de bleu
Résidents, résidents de la république
Chérie, des atomes, fais ce que tu veux…

Résidents de la République, G. Roussel

Mon ange je t'ai haï
je t'ai laissé aimer d'autres que moi
Un peu plus loin qu'ici
Mon ange je t'ai trahi
tant de nuits alité
que mon cœur a cessé
de me donner la vie
si loin de moi...

des armées insolites,
et des ombres équivoques,
des fils dont on se moque,
et des femmes que l'on quitte
des tristesses surannées
des malheurs qu'on oublie
des ongles un peu noircis

mon ange je t'ai puni
à tant me sacrifier
icône idolâtrée
immondices à la nuit
mon ange je t'ai haï
je t'ai laissé tuer
nos jeunesses ébauchées
le reste de nos vies
si loin de moi...

mes armées insolites
et des ombres équivoques
des fils dont on se moque,
et des femmes que l'on quitte
des tristesses surannées
des malheurs qu'on oublie
des ongles un peu noircis
mon ange je t'ai Haï

Tant de nuits, J. D

mars 15, 2009

Pitiés

…les deux coudes plantés sur le bord de la table, de ses paumes il soutient son menton comme si sa tête était trop lourde, trop lourde de pensées, ce qui est vrai encore que ce ne soit pas des pensées mais des choses flottantes, des bouts de phrases et d‘idées fixes qui tournent et s’associent, se défont et reviennent, on connait ça, ruminations, et sans qu’il soit fou, non sans qu’il soit ce qu’on appelle fou, ou bien alors ni plus ni moins que beaucoup d’autres qui se lèvent à heure dite, vont au travail, rentrent et se couchent, ainsi de suite, sans que pourtant non plus s’arrête la moulinette dans leur tête, il a dans la main droite une télécommande, et la télévision trône là-haut sur le frigo dans le coin gauche et non pas face à lui car face à lui se trouve la fenêtre sans rideaux, fermées pour cause de chaleur et qui affiche un ciel d’après-midi de juin très bleu, trop même que c’en est un scandale, si ce n’était au moins un nuage aux allures de dragon, mais il ne le voit pas, pas plus qu’il ne voit le ciel bleu à travers les carreaux…

Pitiés, Philippe Raulet

mars 12, 2009

15 / Un inventaire

...Et puisque le printemps arrive avec le besoin impérieux de s'alléger, de se nettoyer,  de se vider... la tête, les pores de la peau et autres parties du corps,  pensez afin d'optimiser le processus et avant même de ranger vos chaussettes en laine même plus appareillées et de chercher vos tongues,...à établir une liste...

enumerez !

... 1 - ce qui vous a énervé, ce qui ne passera en aucun cas l'hiver prochain ! Ceux qui vont ont gavé... voire davantage....

Ce petit exercice devrait vous aider à vivre ce passage de saison et voir l'émergence de poussées imminentes de fleurs à côté de vous. Car les propriétés toniques, nutritives, cicatrisantes, rafraichissantes, reminéralisantes, dynamisantes, antiscorbutiques, diurétiques, drainantes, anti(s)ceptiques, régénératrices de l'écriture, encore méconnues, sont phénoménales !

2 - Et comme on est tous de la même famille (...Heu, quasiment !) et que les déjections langagières des uns devraient aussi bénéficier aux autres, déposez votre texte sur le blog de Matière à Mots en cliquant sur commentaires ci-dessous

 

Bon moment d'écriture libératrice et libératoire

Personnellement, je m'y mets maintenant !

21:33

mars 08, 2009

Le bel échange

On ne faisait que ça, s'embrasser. On s'embrasse, on s'embrasse. Après on s'aime et on ne cesse pas de s'embrasser. Nos langues vont si bien ensemble, on se mélange à partir de la bouche, le reste suit et vient tout seul. On a la bouche souple et bonne. Au réveil on s'embrasse encore, on s'embrasse et on refait l'amour. Sous la douche, on s'embrasse. Et dans les voitures. Partout. On s'arrête au milieu de la rue et on s'embrasse jusqu'à ce que les gens nous bousculent, c'est l'heure de pointe, on est au milieu du trottoir. On s'embrasse.

Le bel échange, Claudine Galea

 

 

mars 01, 2009

Semaine 10

Une femme qui tenait un nouveau-né contre son sein dit : Parle-nous des enfants. Il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la vie à elle-même. Ils passent par vous mais ne viennent pas de vous.  Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.  Vous pouvez leur donner votre amour mais pas leurs pensées, car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez loger leur corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent  la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, même pas en rêve. Vous pouvez vous efforcer d’être semblables à eux, mais ne cherchez pas à les rendre semblables à vous, car la vie ne revient pas en arrière ni ne s’attarde avec hier.

Khalil Gibran, Le prophète

févr. 22, 2009

Le livre des sables

…Je fus tour à tour rameur, marchand d’esclaves, bûcheron, détrousseur de caravanes, chanteur, sourcier, prospecteur de minerais. Je fus aux travaux forcés pendant un an dans des mines de mercure, où l’on perd ses dents. Je pris du service avec des hommes venus de Suède dans la garde de Mikligarthr. Au bord de la mer d’Azov, je fus aimé par une femme que je n’oublierai pas ; je la quittai, ou elle me quitta, ce qui revient au même. Je fus trahis et je trahis. Plus d‘une fois le destin  m’obligea à tuer. Un soldat grec me provoqua en duel et me fit choisir entre deux épées.  L’une avait un empan de plus que l’autre. Je compris qu’il cherchait à m’effrayer et je choisis la plus courte.  Il me demanda pourquoi. Je lui répondis que de mon poing à son cœur la distance était la même. Sur une rive de la mer noire se trouve l’épitaphe runique que je gravai pour mon compagnon Leif  Arnarson. J’ai combattu avec les hommes bleus de Serkland, les Sarrasins. Au cours du temps j’ai été plusieurs personnes, mais ce tourbillon ne fut qu’un long rêve. L’essentiel était la parole. Il m’arriva de douter d’elle…

Jorge Luis Borges, Le livre des sables

févr. 15, 2009

14 / Des duos de mots

Dans la famille "contraintes d'écriture automatique", je demande

VOs duos de mots

...comme ça, juste parce qu'un mot en génère un autre et qu'à deux c'est mieux (! ?)

1 - Ainsi listez des couples de mots à la terminaison similaire (comme ... les miels des arcs-en-ciel, les brouillards des rencards) et autant qu'il vous plaira...

2 - Proposez à vos enfants de passer un petit moment à élaborer leur liste.

3 - A déposer (signé) sur le blog de Matière à Mots (en cliquant sur commentaires ci-dessous).

 

Laissez-vous faire...

18:39

L'air libre

le chant des bêtes les cris des hommes

sous un bout de ciel rose que les nuages

ont épargné ce soir une cigarette a suffi à

me faire marcher de travers dehors je

songe au verbe suffire je me demande s’il

finira par s’user si je l’utilise trop je me

demande si tout s’use et quelle force il

faut déployer pour aller contre et si c’est

à cause de ça que les hommes crient

Albane Gellé, L’air libre

févr. 08, 2009

Terres des folles

Des femmes marchent.

Elles marchent contre la haine du monde à leur façon de femmes, silencieuses, les mains nues, patientes comme la mer, obstinées comme l’enfance. Souvent, elles tournent en rond, mais c’est aussi marcher. Et elles l’ont choisi.

Tourne la bête en cage, tourne le prisonnier dans sa cellule.

Mais tourne aussi le sang qui circule, tournent le soleil et la terre.

Tournent les enfants, monologues intérieurs ou prononcés, réel sou rêvés.

Des femmes chantent.

On entend la mer.

On entend gonfler un immense piétinement. L’empire des femmes s’accroît sans bruit.

Leur mouvement, infini au commencement, s’étend en tache d’huile, tout doux, irrésistible.

Laurence Cossé, Terre des folles

févr. 03, 2009

écho de la presqu'île, janvier 2009

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16:03 Publié dans historique / Un peu de presse

ouest france, septembre 2008

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16:01 Publié dans historique / Un peu de presse

ouest france, août 2008

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16:00 Publié dans historique / Un peu de presse

écho de la presqu'île, août 2008

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15:58 Publié dans historique / Un peu de presse

 
 

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