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nov. 29, 2008

...

...Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre…Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines y suppléeront ; il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes ; la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière ; tout y sera, moins l’esprit. Cette loi est celle du troupeau...

 

André Suarès

 

nov. 26, 2008

5 / "Anagrammiser une expression"

1- A partir de l'expression "LES FEUILLES MORTES ...", constituez  la liste de mots (anagrammes) la plus importante possible, composés avec les seules lettres de cette expression.

anagramisez !

un peu d'étymologie ! Du grec ana (renversement) et de gramma (lettre).

1' - Il est vivement conseillé à ce stade de ne pas consulter les commentaires déjà déposés afin de potentialiser les possibles !

2 - Puis utilisez ces anagrammes afin de de construire un court texte, une phrase.

3 - Déposez ce texte sur le blog de Matière à Mots (en cliquant sur commentaires ci-dessous).

 

Très bon moment d'écriture...

 

21:46

nov. 23, 2008

Abadôn

...C'est une ville aveugle, qui descend aveuglément vers la mer, et quand j’étends les bras elle roule avec moi d’un horizon l’autre, elle tangue, s’éploie, chancelle au bord de fleuves rouges, dans la rumeur épaisse et veloutée du sang, elle a mon nom, elle est de moi, et quand je ferme les yeux, au coeur d’un faisceau d’éclairs rouges, embrasé, disparaît ce qui reste de ses oripeaux de pierre, plus rien que des cariatides sans visage et des bas-reliefs qui s’écaillent, une main, une arme, la tête d’un mort sous les sabots des chevaux, la guerre, ou des diables hilares, pris dans les dentelles d'archivoltes si légères, si déliées, si subtiles, sous la courbe bleue de ce fragment de ciel étiré entre mes mains, que la lumière les frappant les fait chanter comme cordes de lyre, plus rien que des vagues, un long frisson rougeâtre courant au ras des vagues, la ville est ce que je porte, dans mon corps tendu mes mains ouvertes, j’en suis le texte j’en suis la chair, avec ses flèches, majuscules pointant haut hérissant la soie de la page, et ce chant, à ma voix mêlé, tous deux entrelacés comme corps d’amour qui s’appellent, et qui la baigne de sa tendresse froide, soutenant chaque mot, c’est le chant, c’est la phrase, la période de la mer, de celle qui, dans un bouillonnement de soie, sur les moirures de la vase où je me couche, où je me roule, fonde la ville, soudain, là, comme un songe abouti dans sa résille d’écume...

Michèle Dujardin, abadôn

nov. 21, 2008

4 / Un texte troué

 

Le texte qui va vous être proposé possède des trous...

comblez les manques !

1 - Remplacez chaque ... par un seul mot. L'esprit n'étant pas de tenter de reconstituer un texte d'origine mais de se saisir de ce qui est là pour le faire sien...

2 - Proposez cet exercice de langage à vos enfants, une amie, votre père...et accumulez les versions.

3 - Les mettre en partage sur le blog de Matière à Mots (en cliquant sur commentaires ci-dessous).


Le ………… de l’enfant c’est plein de ………… : de l’eau, le …………encore tiède, les ………… jaunes et …………, le miroir de la…………, le vent sur la………… couchée, le ………… incertain de l’ ………… , le ………… entêtant des ………… , la chaleur de la ………… , le ………… qui passe, le rêve du …………. Passe le ………… qui efface tout.


4 - Le mois prochain vous pourrez découvrir le texte initial sur le blog.

19:01

nov. 16, 2008

Le poisson d'or

... Je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Maintenant, je sais que je suis enfin arrivée au bout de mon voyage. C'est ici, nulle part ailleurs. La rue blanche comme le sel, les murs immobiles, le cri du corbeau. C'est ici que j'ai été volée, il y a quinze ans, il y a une éternité, par quelqu'un du clan Khriouiga, un ennemi de mon clan des Hilal, pour une histoire d'eau, une histoire de puits, de vengeance. Quand tu touches le mer, tu touches à l'autre rivage. Ici, en posant ma main sur la poussière du désert, je touche la terre où je suis née, je touche la main de ma mère...

 

J.M.G. Le Clézio, Le poisson d'or

nov. 14, 2008

3 / Une collection de mots

Voici un extrait d'un texte de Marcel Pagnol dans La gloire de mon père.

Ce que j'écoutais, ce que je guettais, c'était les mots : car j'avais la passion des mots ; en secret sur un petit carnet, j'en faisais une collection, comme d'autres font pour les timbres. J'adorais ....., ....., ....., ....., ..... et je me les répétais souvent, quand j'étais seul, pour le plaisir de les entendre.

1- A l'emplacement de l'énumération que l'auteur s'apprête à nous livrer,  listez

VOs mots !

...autant qu'il vous plaira ! A moins qu'ils ne vous aient à l'usure !

2 - Proposez à vos enfants de passer un moment (seul...) à élaborer leur propre version.

3 - Déposez ces collections de mots (signées) sur le blog de Matière à Mots (en cliquant sur commentaires ci-dessous).


Bon moment d'écriture...

 

 

18:05

nov. 09, 2008

Quand un soldat

soldat.jpg

Quand un soldat

...

Quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a
Des tas d' chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre, il a

Simplement eu d' la veine et puis voilà.

Simplement eu d' la veine et puis voilà.

Simplement eu d' la veine et puis voilà.

Françis Lemarque (1952)

Lorsque Montand l'interprète pour la première fois en 1953, émeutes de parachutistes à Paris et Lyon...

nov. 05, 2008

Haikus

A l'automne de ma vie

la lune est sans tache

et pourtant

Kobayashi Issa

 

 

Couchant d'automne

la solitude aussi

est une joie

Yosa Buson

nov. 04, 2008

Novembre

Novembre

On attraperait qu'allergie

à se planter trop longtemps face

à l'Arc de Triomphe en la place

de Coudenhove-Kalergi

Nous sommes seuls, moi et un chien

qui vient pisser dessous la plaque

de ce diplomate autrichien

Novembre ! Où faut-il que l'on vaque !

Jacques Roubaud

nov. 03, 2008

2 / "Ecrire du minuscule..."


1 - Choisissez une situation de la vie quotidienne parmi les 5 ici proposées :

- Se préparer un café

- Se préparer à aller se coucher

- Acheter un livre dans une librairie

- Se raser

- Se servir un bon vin

maintenant...

2 - Ecrivez cette situation... détaillez la scène, décryptez, repérez très précisément ces petits actes (de rien du tout) qui se succèdent

et faites en des tonnes !

2' - Prenez appui peut-être sur ce passage de Philippe Delerm (Ecosser les petits pois), extrait de "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules"

delerme.jpg

3 - Déposez votre texte  sur le blog de Matière à Mots (en cliquant sur commentaire  ci-dessous).

Très bonne rencontre avec cette proposition

22:14