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août 22, 2009

16 / Un texte troué

Le texte qui va vous être proposé possède des trous...

Comblez les manques !

1 - Remplacez chaque espace vacant par un mot, un seul. L'esprit n'étant pas de tenter de reconstituer un texte d'origine mais de se saisir de ce qui est là pour le faire sien...

2 - Proposez cet exercice de langage à vos enfants, une amie, votre père...et accumulez les versions.

3 - Les mettre en partage sur le blog de Matière à Mots (en cliquant sur commentaires ci-dessous).

 

............... heures.
Il fait juillet à n’y pas croire. Qui ne s’est pas surpris à regarder courir sur la                    l’ombre des                    d’été ? Je ne sais pas autre chose en                     ceci. Le                        comme matière de la                    . Mon corps prolonge la                     . Comme une                     . J’habite avec les éléments                    des choses. Ce n’est rien, un                     . De                    , des reflets, des                     . Les                     , les merveilleux                    .

Ce que j’éprouve serait assez                     à                    .
Des                      , parfois.
Presque                    .

 

 

4 - Le mois prochain vous découvrirez le texte initial sur le blog.

15:48

Le cœur n’est pas moderne

… J’ai pensé à nous… Mais en buvant mon thé j’ai pris conscience de quelque chose… je me suis dit : je danse le tango depuis onze ans, bien sûr il y a les visages habituels, ceux qu’on retrouve, les copains… mais il y a tous les autres, les visages qu’on oublie… je pensais à nous, à nous tous… je pensais : tant de visages oubliés multipliés par nous tous… Nous avons en nous tous une foule de visages oubliés… une foule… innombrable… Et de là j’en suis venue à voir plus loin, à imaginer tous ceux qui dansaient à la minute même un peu partout dans le monde… je voyais que partout, à des milliers de kilomètres à l’ouest, à l’est, au sud, au nord, une danse commençait, une danse finissait… et ça recommençait, partout, continuellement… Je me suis levée de mon canapé pour aller ouvrir un atlas… Et pendant que mon thé refroidissait je savais qu’il était dix heures à Moscou… et maintenant que je te parle il est là-bas à peu près minuit, et des gens ont fini de danser, ils remettent leurs manteaux, ils vont rentrer chez eux… J’ai passé une bonne partie de ma soirée seule avec des milliers de gens qui dansaient tous en même temps mais pas à la même heure… à Moscou, à Lisbonne, à New York… Voilà. Tu vois, c’était une belle soirée… C’était aussi bien que danser… Je me demande même si ça ne va pas m’entraîner à recommencer… à m’absenter plus souvent…

Martine Drai

août 13, 2009

Dimanche

Entre les rangées des arbres de l'avenue des Gobelins

Une statue de marbre me conduit par la main

Aujourd'hui c'es dimanche les cinémas sont pleins

Les oiseaux dans les branches regardent les humains

Et la statue m'embrasse mais personne ne nous voit

Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.

J. Prévert

 

 

août 12, 2009

La ferme des animaux

"Camarades, est-ce que ce n'est pas clair comme de l'eau de roche ? Tous les maux de notre vie sont dus à l'homme, notre tyran. Débarrassons-nous de l'homme, et nôtre sera le produit de notre travail. C'est presque du jour au lendemain que nous pourrions devenir libres et riches. A cette fin, que faut-il ? Et bien, travailler de jour et de nuit, corps et âme, à renverser la race des hommes. C'est là mon message, camarades. Soulevons-nous ! Quand aura lieu le soulèvement, cela je l'ignore : dans une semaine peut-être ou dans un siècle. Mais aussi vrai que sous moi je sens la paille, tôt ou tard justice sera faite. Ne perdez pas devue l'objectif, camarades, dans le temps compté qu'il vous reste à vivre. Mais avant tout, faites part de mes convictions à ceux qui viendront après vous, afin que les générations à venir mènent la lutte jusqu"à la victoire finale. Tous les hommes sont des ennemis. Les animaux entre eux sont tous camarades..."

G.Orwell