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juin 30, 2011

Le boucher

La lame s'enfonça en douceur dans le muscle, puis le parcourut en souplesse d'un bout à l'autre. Le geste était parfaitement maitrisé. La tranche tomba en fléchissant mollement sur le billot. La viande noire luisait, ravivée par l'attouchement du couteau. Le boucher posa sa main gauche à plat sur l'entrecôte large et de la droite tailla à nouveau dans l'épaisseur. Je sentis sous ma propre paume la masse froide et élastique. Je vis le couteau entrer dans la chair morte et consistante, l'ouvrir comme une plaie radieuse. L'acier glissa le long du relief sombre ; la lame et la paroi brillèrent. Le boucher souleva les tranches l'une après l'autre, les posa côte à côte sur le billot. Elles retombèrent avec un bruit mat -comme un baiser contre le bois.

Alina Reyes

juin 25, 2011

un atelier régulier / St Nazaire

un atelier d'écriture d'invention / cycle de 10 séances / octobre 2011- avril 2012

 

adultes (15 ans et +) / St Nazaire / salle jardin des plantes

 jeudis / 18H30-20H30 / entre 6 et 12 participants

 

 "Ecrire de toute(s) façon(s)"

 

Ecrire, c’est pour ceux qui aimeraient, ceux qui essayent, ceux qui y arrivent parfois, souvent, c'est pour qui viendra... Chaque séance, l’animateur propose un parcours de "provocations" d'écritures. On cherche le monde, soi aussi, ce qu’il advient lorsqu’on écrit, on sollicite l’imaginaire, la mémoire, on joue avec le langage en tant que tel. Explorant chemin faisant la singularité de sa langue, on donne forme(s) à ses textes, au côté des autres. On écrit entre plaisir et exigence de toute(s) façon(s)...

 

Un atelier accompagné par Corinne Le Lepvrier


80 euros / 8 euros adhésion

50 euros / lycéens, étudiants, sans emploi

renseignements et inscriptions / 06 09 0115 34 / dès juillet

1ier séance : le 20 octobre 2011

 

13:33

juin 22, 2011

L'été

... J'allais m'étendre dans l'herbe avec les pigeons, les amoureux et les chats, du ciel bleu plein les yeux. Le soir, hébété, je regardais sauter les seins de Cécile. A ce moment de la nuit, Tony n'avait pas l'air plus intelligent que moi.

Vers une heure du matin je remontais sous les toits. Je prenais une douche et m'écroulais sur le divan devant un film policier, un thriller. Quand on est lessivé comme je l'étais, il faut du sexe, de grands espaces et de la peur, les trois mêlés si possible. Si quelque chose de primaire n'accroche pas vos tripes, jamais vous n'arrivez à la moitié du film. Mes paupières aussi lourdes que mes pieds. Mes piles de livres attendraient l'hiver en jaunissant contre les murs...

René Frégni

Sur l'école, écritures d'écoliers

RECUEILassérac.pdf