juin 22, 2011
L'été
... J'allais m'étendre dans l'herbe avec les pigeons, les amoureux et les chats, du ciel bleu plein les yeux. Le soir, hébété, je regardais sauter les seins de Cécile. A ce moment de la nuit, Tony n'avait pas l'air plus intelligent que moi.
Vers une heure du matin je remontais sous les toits. Je prenais une douche et m'écroulais sur le divan devant un film policier, un thriller. Quand on est lessivé comme je l'étais, il faut du sexe, de grands espaces et de la peur, les trois mêlés si possible. Si quelque chose de primaire n'accroche pas vos tripes, jamais vous n'arrivez à la moitié du film. Mes paupières aussi lourdes que mes pieds. Mes piles de livres attendraient l'hiver en jaunissant contre les murs...
René Frégni
18:33 Publié dans LITTERATURE / Anthologie de Corinne Le Lepvrier
Les commentaires sont fermés.