Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mars 31, 2011

La diffusion des écrits

 Quelque chose comme proposer de restituer l’acte d’inter-écriture

Quelque chose comme affirmer l’intérêt de textes dits "ordinaires"

 

Quelque chose comme dire qu’il n’y a pas de raison que certains textes profitent des effets esthétiques de la mise en page et d’autres non



 

Matière à mots contribue à la valorisation et à la diffusion d'écrits courts et coopératifs

par l’édition de la collection "Fragments de toute(s) façon(s)"

 

 

/// Parutions

/ Fragments d’écritures en presqu’ile guérandaise, mai 2009

/ Fragments de toute(s) façon(s) n°2, juillet 2010

 

 

/// Futures publications 

Numérique / Une création transversale : Proliférations, inter-écritures et variations autour de 2 mots, décembre 2011

/ Fragments de toute(s) façon(s) n°3 : En 3 thèmes, Septembre 2011

 

17:19 Publié dans historique / MICROEDITION

mars 14, 2011

Une révolution...

Une révolution (...) est une opération par laquelle réellement on se renouvelle, on devient nouveau, frais, entièrement, totalement, absolument nouveau. Et c'est en partie pour cela qu'il y a si peu de véritable révolution dans le monde moderne. Jamais on n'avait tant parlé de Révolution. Jamais on n'a été aussi incapable de faire aucune véritable révolution, rénovation, innovation. Parce que jamais aucun monde n'a autant manqué de fraîcheur.

Charles Péguy

Ouest france, mars 2011

 

presse.jpg

 

IMGfrgvrd.jpg

 

08:42 Publié dans historique / Un peu de presse

mars 13, 2011

Une histoire de bleu

Le bleu ne fait pas de bruit...

Le bleu ne fait pas de bruit.

C'est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pas brusquement sur le regard comme le jaune ou le rouge, mais qui l'attire à soi, l'apprivoise peu à peu, le laisse venir sans le presser, de sorte qu'en elle il s'enfonce et se noie sans se rendre compte de rien.

Le bleu est une couleur propice à la disparition.

Une couleur où mourir, une couleur qui délivre, la couleur même  de l'âme après qu'elle s'est déshabillée du corps,  après qu'a giclé tout le sang et que se sont vidées les viscères, les poches de toutes sortes, déménageant une fois pour toutes le mobilier de ses pensées.

Indéfiniment, le bleu s'évade.

Ce n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux.

L'air que nous respirons, l'apparence de vide sur laquelle remuent nos figures, l'espace que nous traversons n'est rien d'autre que ce bleu terrestre, invisible tant il est proche et fait corps avec nous, habillant nos gestes et nos voix. Présent jusque dans la chambre, tous volets tirés et toutes lampes éteintes, insensible vêtement de notre vie.

 

Jean-Michel Maulpoix