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mars 20, 2012

Un objet silencieux, Le suc et l’absinthe

Il faudra accorder le temps à l’espace. Faire sonner le LA. Tout oublier : les lauriers roses sur la terrasse, le vent, les abricotiers-

Il faudra remettre la boîte, fermée, au milieu de la table, au centre du chemin. L’oiseau de Damas, recouvrir la cage, laisser battre l’horloge, vide-

Il faudra disposer le ciel, bleu du ciel, de l’étang, celui sous la paille, laver les murs. Le piano nuit et jour, s’étendre entre les mots, sculpter le silence-

Il faudra laisser les portes ouvertes, reposer sa tête oui, ne jamais étancher sa soif, refaire le chemin et si c’est une boîte à musique, l’ouvrir-

Il faudra, un peu, s’abstenir d’écrire, accepter la nuit, apprendre à ne plus reconnaître. Laisser les intérieurs en silhouette. Taire ces autres choses dans un commun mortel-

Il faudra, au travers des persiennes, ne rien voir venir. Dans le jardin, couper les roses dans la convention du bouquet, qui tristement se fane-

Il faudra préserver les couleurs, fermer les yeux, un peu, sur les mots absents, et qu’adviennent les gestes apaisants, la proximité sauvage des papillons de nuit-

Il faudra marcher sur les rivages du chagrin, jusqu’à se perdre. Enfin nager loin, pour redessiner les contours et retrouver les vêtements du voyage-

Edith Azam

 

Aux jeux d'écrire

AUXJEUXDECRIRE.pdf

mars 16, 2012

Poésie/lecture/écriture

POESIETECM-ULIS.pdf

 

 

Vers le site de l'académie de Nantes, actions culturelles, pratiques et ressources pédagogiques

http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/jsp/fiche_ressourcepedagogique.jsp?CODE=1334696698056&LANGUE=0

 

 

mars 12, 2012

Ut

Je cherche un arbre qui pose les questions d'un enfant au réveil.

Je cherche un début d'arbre relayé d'enfants très enthousiastes.

Je grimpe les pieds nus, j'entre avec les première questions, les petites corvées du démarrage.

Les bourgeons font des acrobaties.

Mes plus belles phrases sont dans les arbres en construction.

J'ai besoin du craquement de l'arbre pour fermer le livre. Un craquement à tout rompre.

Chaque feuille tombée est à recopiée.

 

Isabelle Pinçon

mars 04, 2012

Vita (La vie légère)

Rien que des cousins : le sang proche, les ressemblances physiques, un temps commun dans les mêmes bois. Voilà leur enfance, ici même, avant la débandade en direction du monde. Il y a des images qui resteront fixées dans l'air de la maison. Pas de rituels, pas de lois, pas d'autres qu'eux-mêmes. Un imaginaire commun, les mêmes nuits. Ils sont si agiles, des têtes tellement pensantes. Même si on voulait approfondir leur monde, on serait confronté au problème de la langue. Peut-on comprendre ce qu'ils se disent ? Voilà ce qui rend difficile l'approche de ces êtres qui se retrouvent toujours les murs épais, sans une porte à laquelle frapper, habités par des raisons profondes de vie et d'amour. Les montagnes non plus ne sont pas inertes. C'est une enclave. On ne peut que rendre le sentiment flou d'un monde qui ne se meurt pas.

Léonor Baldaque