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mai 20, 2015

Quatre-vingt-dix motifs

Nous déjeunons en terrasse sous un soleil apaisé. Nous marchons au bord de l'étang, nous nous croyons au Japon. Nous écoutons des poèmes sur le voyage couché. Quels corps sommes-nous quand nous lisons ? En revenant de Nantes nous roulons sur l'autoroute, ta main droite sur ma cuisse, les yeux fixés sur le bout de la route. "J'ai par hasard obtenu une journée de sérénité. J'ai compris dix ans d'agitation". Sôseki écrit cela dans "Oreiller d'herbes".

Frédérique Germanaud

 

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