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févr. 26, 2015

Le livre s'est ouvert

faire appel alors à sa mémoire bousculée, rameutée, celle des autres et sans appui savoir laisser venir à soi les références à mesure qui se perdent. on est en transit, sans papiers c'est-à-dire croulant sous les faux-vrais récits, les paysages dits, les guerres avenues, les solitudes, la main sur la tête l’autre dont l’index pointe la ligne de séparation.

(...)

 

c'est que le visible, on le sait, ne dit mot. jusqu'à l'intaille des yeux qui l'entrouvre. l'intaille, c'est une pierre fine, gravée en creux, elle sert de cachet, de sceau. on la trouve parfois au sommet d'un col qu'on traverse déposée sur un tas d'autres pierres entassées là, formant un corps. on signe sa présence ici et dans le même temps, comme j'ajoute ma pierre, rien ne dira que ce fut moi.

François Rannou

17:38

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