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déc. 22, 2009

La petite fille aux allumettes

...La petite étendait déjà ses pieds pour les chauffer aussi ; le flamme s'éteignit, le poêle disparut : elle était assise, un petit bout de l'allumette brûlée à la main. Elle en frotta une seconde, qui brûla, qui brilla, et là où la lueur tomba sur le mur, il devint tranparent comme une gaze. La petite pouvait voir jusque dans une chambre où la table était couverte d'une nappe blanche, éblouissante de fines porcelaines, et une oie rôtie, farcie de pruneaux et de pommes, fumait avec un parfum délicieux. Ô surprise ! Ô bonheur ! Tout à coup l'oie sauta de son plat et roula sur le plancher, la fourchette et le couteau dans le dos, jusqu'à la pauvre fille...L'allumette s'éteignit : elle n'avait devant elle que le mur épais et froid. En voilà une troisième allumée. Aussitôt la fillette se vit assise sous un magnifique arbre de Noël ; il était plus riche et plus grand encore que celui qu'elle avait vu, à la Noël dernière, à travers la porte vitrée, chez le riche marchand. Mille chandelles brûlaient sur les branches vertes, et des images de toutes les couleurs, semblaient lui sourire. La petite éleva les deux mains : l'allumette s'éteignit ; toutes les chandelles de Noël montaient, montaient, et elle s'aperçut alors que ce n'était que les étoiles. Une d'elles tomba et traça une longue raie de feu dans le ciel. "C'est quelqu'un qui meurt", se dit la petite...

Andersen

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