mai 08, 2009
Je marche au bras du temps
Le poids des souvenirs, la vie dans les souvenirs, l'appartenance et le désir de fuir, le destin, la liberté, le choix, la vocation, les rencontres, les mystères et les énigmes, les fantômes et les révélations. Le goût du bonheur, ah, le goût du bonheur! C'était comme un livre qui plongeait dans les deux autres, qui revenait sur les noeuds, les trous, les silences. Et qui m'obligeait à écouter ma vie, en grattant jusqu'à l'os. Quand on a le temps, la vie fait de l'écho. Et on entend cet écho, qui revient, qui se propage, qui insiste. On écoute et on comprend, douloureusement parfois. Des liens se font, des évidences s'imposent. Et des éclairs, soudain transpercent le ciel. C'est un livre qui m'a fait mal, que j'ai eu du mal à écrire. Mais qui m'a libéré, délivré. Du désert j'avais fait un livre. J'avais trouvé la source. L'écriture fait vivre et donne la vie.
Alain Rémond
11:54 Publié dans LITTERATURE / Anthologie de Corinne Le Lepvrier
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