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"Ecriture d'invention", Guérande, 2009-2010, Culturel

SESSION 3 / EXPLORATION-DILATATION-RECHERCHE

SESSION 3 / EXPLORATION-DILATATION-RECHERCHE

L'ECRITURE DE FRAGMENTS POETIQUES

Quelques productions...

La nuit est longue et le sommeil échappe, pourtant les paupières papillotent de joie, elles s'entrechoquent l'une contre l'autre comme une note de musique qui résonne dans le rêve de la beauté du jour d'antan. Tu reviens,
je suis là, il n'y a plus rien à dire.
Agnesse. B, novembre 2009


NUIT
Parce que ce soir il fait doux
Parce que la nuit est belle
Parce que les étoiles tombent doucement

Il s’accroche
Il se pose
Il grimpe

Le ciel s’embrase
La montagne explose
L’orage éclate

Il se tait
Il observe
Il la regarde

Il éprouve la même émotion

Nicole. T, novembre 2009


Le jour se pointe au bout de la rue
Une sphère jaune orangée floutée d’humidité matinale et fraîche
S’émeut lentement sous le clapotement lourd et agité d’une pluie rêche
De cet alliage nait l’aube scintillante, qui palpite et embrasse de sa moiteur une silhouette nue
Un jour qui nait sans nul doute de ses accointances de n’être que du doute
Au bout de l’impasse, un homme coiffé d’une averse, fort de ses sens
Semble encenser ce temps insensé en plein août
Où les fenêtres cathodiques aspirent toute fragrance
En accord avec les briques rouges et l’asphalte bleue humide
Il s’enracine et s’approprie sa propre proprioception d’un corps encore trop vide
Il laisse sa langue chevaucher sa lèvre inférieure goûter au goutte à goutte de l’averse
Ferme ses paupières, glisse son regard derrière, songe à la renverse
Se laisse aller à la contemplation de ces milliers d’ex(im)plosions aquatiques
Baisser légèrement le front en avant, tendre une nuque dithyrambique
Afin de mieux sentir ses poings au fond des poches
S’appesantir sur l’asphalte erratique tout proche
Samuel. B, novembre 2009

Une poutre massive goudronnée, en équilibre sur un prisme de granit, menace la légèreté prosaïque de ce lieu solennel. Une roue dédoublée, en bois de chêne, au périmètre recouvert d’acier trempé déséquilibre l’immobilité de cet instant. Eprise d’un mouvement perpétuel, elle parcourt dans sa longueur et de sa circonférence cette poutre insolite se résumant à présent en une simple proie, victime des tribulations d’un gastéropode d’acier et de bois.
Mon postérieur chevauche à présent l’une des extrémités de cette masse longitudinale et bitumée, participe de son poids et de son élan au déséquilibre de ce jeu incessant, permettant ainsi l’accélération et la décélération de cette roue aux allures hélicoïdale sur un plan linéaire.
Samuel. B, novembre 2009


DESTINEE

Hasards de notre vie
parcelles d'un destin
que l'on cherche à fuir ou à revoir
dans les miroirs
où tout se dit
où tout se lit...

Instants bénis,
instants maudits
où tangue la vie
à coup d'envies, de cris, d'orgies,
à coup de peurs, à coup d'ennuis

Hasards de notre vie
flottants dans ma mémoire...
je vous prends, je vous laisse
je reconstruis ma vie.

Annick. D, novembre 2009