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le bien sûr nécessaire "Je me souviens" de G. Pérec
Je me souviens des bleus de la mer d’Iroise, outremer, indigo, turquoise et glaz
Je me souviens de la première framboise du jardin du premier jour des vacances
Je me souviens de mon arrivée à la Proutière
Je me souviens que j’ai perdu mes lunettes au fond de la mer
Je me souviens de cette carte intitulée : « Retour de pêche »
Je me souviens de cette invraisemblable forêt d’algues sous nos yeux en mer d’Iroise
Je me souviens des ocres du désert, terre de sienne et terre de sienne brulée et des femmes surgies de nulle part et allant je ne sais où
Je me souviens que la bouse de vache jalonnait le chemin
Je me souviens de ce terrain nu et abandonné
Je me souviens du goût des fraises de Plougastel
Je me souviens des yeux tout chauds dans le poulailler de ma grand-mère
Je me souviens d’une journée de trois saisons sur le Macchu Pichu de la brume du petit matin dévoilant le bleu intense du ciel et l’éclat des granits gris et blonds sous un soleil de plomb chassé sauvagement par une pluie violente et un tonnerre à fendre la pierre
Je me souviens du grenier qui sentait l’huile et le poisson
Je me souviens d’y être venu un matin au lever du soleil
Je me souviens du vacarme que mes talons faisaient sur le bitume de la grande avenue des Champs-Elysées
Je me souviens de ces journées passées en bateau en famille
Je me souviens de Ghardaïa, splendide, surgie du désert au détour d’un énième virage
Je me souviens de la merveille des merveilles, lorsque la mer scintillait et léchait les pieds du Mont-Saint-Michel
Je me souviens de ce jour anniversaire où j’ai reçu cette carte
Je me souviens de ton regard incrédule devant l’échographie
Je me souviens de tous les arbres séculaires croisés au gré des voyages et des contes, à eux seuls pays, patries et rêves.
Je me souviens des ronds roses collés sur la baignoire
Je me souviens de Sally Portugal, village africain
Je me souviens du bruit léger du vent qui sifflotait dans mes oreilles en dévalant en vélo du haut de mes 12 ans cette pente qui n’en finissait pas
Je me souviens du Corbusier, tableau impressionniste dans les brumes d’un lever de soleil
Je me souviens de Rouvran, village breton où je passais mes vacances
Je me souviens de la chaleur et de la douceur du foyer familial
Je me souviens de la petite pièce où j’ai lu et relu cette carte
Je me souviens de ce coup de sifflet bleu après le feu rouge au pied de la statue de Louis XVI
Je me souviens des ponts et du vide en-dessous
Je me souviens des couleurs bigarrées du carnaval de Granville
Je me souviens de la fulgurance d’une téquila frappée le soir d’un réveillon
Je me souviens des champs de lavande trop bleus pour être vrais
Je me souviens de ces courses insensées, des ces rendez-vous impromptus et furtifs
Je me souviens du flot incessant et énervé des voyageurs de la banlieue, aspirés par Chronos
Je me souviens du papier à lettre avec lequel j’ai répondu
Je me souviens du petit sergent
Je me souviens des premiers cris, des premiers rires, des premiers regards que vous lanciez mes filles chéries
Je me souviens de mes pensées, de mon cœur émerveillé, surpris des mots écrits par ma fille. Je retourne souvent à cette image
Je me souviens de l’Ile de Ré, de ces promenades à vélo et de ces mots répétés inlassablement : « Pédale, pédale, encore… »
Je me souviens que j’ai tout oublié devant la maîtresse d’école, les leçons, les règles d’écriture
Je me souviens que ma fille m’a dit : « tu peux être fière de ta pêche et de tout ce que tu as ramené dans ton filet »
Je me souviens des quatre étages qu’il me fallait monter tous les soirs, avec un seau à charbon plein au bout de chaque bras
Je me souviens de ces moments de grand bonheur à dévorer des livres dans ma chambre, dans la rue, dans le train, dans le bus
Je me souviens de ma peur devant une grande vache aux grands yeux hébétés dans son champ aux fils barbelés
Je me souviens de ces retours du travail à vélo traversant tout Paris la nuit
Je me souviens que j'avais dormis à la belle étoile sur la plage, au Maroc
Je me souviens de l'aire de pique-nique, où, chaque année, je faisais une halte en partant au ski
Je me souviens que j'étais tombée en vélo dans une rue à 500 m de chez moi parce que je ne savais pas freiner
Je me souviens que j'avais fermé la porte de l'hôtel et laissé la clé à l'intérieur
Je me souviens de mon anniversaire avec mon père et ma mère dans l'appartement quand j'avais 6 ans
Je me souviens de mon doudou Monsieur Grodoudou qui était sur mon lit, puis qui est parti à Paris
Je me souviens de mon voyage dans de petits villages comme celui de Barbentane où habite ma cousine Anne
Je me souviens que mes parents se sont connus étant enfant, mon père étant à Nantes, et ma mère chez sa tante
Je me souviens d’un jour en Italie, un vieux papi m’avait fait peur en jetant sa canne dans un fleuve.
Je me souviens qu’avant chaque départ en voyage, je regardais la carte et je demandais «C’est là que l’on va ?»
Je me souviens que même l’été, en Bretagne il fait froid
Je me souviens que quand j’oubliais mon doudou à l’école, je me mettais à pleurer, du coup, ma sœur voulait bien que j’aille dormir dans son lit
Je me souviens que la première fois où j’ai vu la Tour Eiffel, je l’ai regardée puis j’ai dit « elle est petite en vraie !! »
Je me souviens que quand j’ai dormis dans le Sahara pour la première fois, j’ai eu peur des chats sauvages qui étaient dans les toilettes
Je me souviens de l’exaltation ressentie à l’envol, sur ce siège d’avion.
Je me souviens de cette main dans la mienne sur la plage, prisonnière de ce rêve qui tout doucement s’efface.
Je me souviens de ses mains qui exploraient le micro sur la scène surélevée, les mains les plus sublimes de la Terre
Je me souviens de la sensation du sable de dune, du sable de lune, qui chatouillait mes pieds surplombant Arcachon
Je me souviens de l’odeur de la craie dans cette vieille salle de classe
Je me souviens que ce soir-là je m’étais mise à pleurer, pelotonnée au fond de mon lit, ces quelques notes déferlant dans mes oreilles
Je me souviens de l’excitation qui nous avait parcourues lorsque, les premières, près de cette salle vide juste remplie par une vibration d’air, nous avons entendu la voix de l’ange
Je me souviens de la honte qui avait reflué vers mon visage lorsque, enfant, j’avais agrippé en babillant un blouson étranger
Je me souviens de ce souffle, de ce rire incertain qui avait balayé la sombre salle de cinéma, avant que les lumières ne se rallument
Je me souviens que, dans mes rêves les plus fous, je les avais rencontrés, je leur avais dit que je les aimais, et ils m’avaient remercié
Je me suis souviens de la première bulle de chewing-gum de ma sœur, dans la voiture de ma mamie, qui avait éclaté sur son visage
Je me souviens de mon premier voyage en train
Je me souviens de la peur que j’avais eue lorsque, devant chez moi, mon frère n’avait pas regardé avant de traverser
Je me souviens des larmes qui avaient roulés sur mes joues lorsque j’écoutais cette chanson, allongée sur mon canapé
Je me souviens de cette magnifique robe noire dans la vitrine, que j’avais tellement envie d’acheter
Je me souviens que je tapais ma girafe Sophie sur la table de jeu de ma sœur pour la faire rire
Je me souviens de mes doudous mal odorants que j'avais mis dans mon frigo pour ensuite les y oublier
Je me souviens que j’étais tombée de ma luge bleue à Chamonix
Je me souviens que je m'étais perdue au zoo de la Palmir et que j'étais restée assise à pleurer en regardant les gorilles qui font peur
Je me souviens avoir essayé de pénétrer dans mes rêves
Je me souviens avoir dansé pendant tout le CD des musiques de "Walt Disney" autour de la table de ma table de salle à manger.
Je me souviens de cette colline immense dont j’avais tant de fois rêvé
Je me souviens de ce jour où j’avais retrouvé mon doudou qui avait été perdu dans le couloir
Je me souviens de cette pierre indestructible près de la rivière, où nos noms sont à jamais gravés
Je me souviens de cet endroit si pénible, de ces couleurs qui me transperçaient le cœur
Je me souviens de ce jour dans la cuisine, où la tarte flambée m’a énormément écœurée et que je ne voulais plus en manger
Je me souviens de toute cette neige en Lozère, de cette luge qui n’avançait pas et de nos fous – rires qui résonnaient continuellement
Je me souviens de ce vide effroyable qui s’était emparé de moi, de cette lueur qui éclairait cette pièce vide de mon cœur
Je me souviens de cette chaise, cet ordinateur puis cette voix, ce talent extraordinaire qui avait provoqué des papillons dans mon ventre
Je me souviens de ce voyage tant souhaité qui maintenant me hante.
Je me souviens de mon enfance
Je me souviens de l’Hérault
Je me souviens du soleil du midi
Je me souviens de la Touraine
Je me souviens de mes grands-parents
Je me souviens de leur jardin fleuri
Je me souviens de leur tonnelle
Je me souviens de Paris
Je me souviens du changement de décor
Je me souviens de mes voyages
Je me souviens de ce terrain avec sa pancarte « à vendre »
Je me souviens de ton scooter sur les routes d’Autun
Je me souviens que la promenade a été trop courte
Je me souviens de ce soir de Noël où j’ai pleuré au tél
Je me souviens de mon enfance au Maroc
Je me souviens des quartiers de Casablanca
Je me souviens de mes rêves toujours situés dans ces lieux
Je me souviens de mon arrivée en France
Je me souviens de mon désarroi de laisser un pays adoré
Je me souviens de la découverte de Paris
Je me souviens de mon vieux logement
Je me souviens de la banlieue si dure à vivre
Je me souviens de la couleur grise de ces vieux immeubles
Je me souviens de mes voyages, entre autre, le Mont-Saint-Michel
Je me souviens des jeux d’enfants dans la maison
Je me souviens des clowns vus de la fenêtre, en sûreté
Je me souviens des premiers avions pour aller plus loin
Je me souviens des naissances un peu partout en France
Je me souviens du bonheur d’être en Loire-Atlantique
Je me souviens d’un au revoir sur le quai de gare
Je me souviens d’une promenade à voiture à cheval
Je me souviens d’un déménagement
Je me souviens de la baie vitrée de la chambre de la maternité, où je t’attendais, échouée sur le lit, en écoutant France Inter : elle offrait le spectacle des Corbières rougeoyantes et paisibles.
Je me souviens qu’il n’y avait qu’un chemin bordé de tamaris pour accéder à la cabane, le J7 de mon père s’enlisait dans le sable, nous devions pousser le camion : les vacances commençaient.
Je me souviens des eaux limpides et chaudes où nous observions les poissons colorés
Je me souviens avoir dû scotcher mes chaussures de marche éclatées dans le pierrier
Je me souviens de cette fois où tu as sauté dans la piscine alors que tu ne savais pas nager
Je me souviens de cette plage où nous dégustions, sur les roches, les huîtres que tu avais pêchées
Je me souviens du vent qui arrachait tout sur son passage tandis que nous nous entassions oreilles aux aguets
Je me souviens de mon premier séjour à la montagne, le car semblait rouler dans un étau
Je me souviens de ma première plongée, l’apparition d’un poulpe, la profondeur de l’obscurité
Je me souviens d’une journée passée à la mer, à Noirmoutier
Je me souviens d’une journée à Préfailles, avec des amis
Je me souviens d’un jour anniversaire où nous étions réunis à la campagne, en famille
Je me souviens d’une partie de cache-cache avec mon petit-fils. La joie était au rendez-vous
Je me souviens d’un séjour, en vacances en Italie, que de beaux paysages
Je me souviens particulièrement du retour d’Algérie de mon futur mari, ce souvenir restera gravé dans ma mémoire et mon cœur, ce sera le meilleur
Je me souviens de ce jour où pour la première fois, mes parents nous ont emmenés en vacances à la campagne, de ma joie simple de découvrir le travail de la ferme, les vaches impressionnantes
Je me souviens de l’odeur de la soupe que faisaient les sœurs où nous étions réfugiés pendant la guerre
Je me souviens du bruit, de nuit, des rafales dans les rues
Je me souviens d'avoir eu ma chatte Cannelle en juillet 2009
Je me souviens de l'odeur de pain chaud quand j'arrivais le samedi chez mes grands parents car le four était dans la maison
Je me souviens de ma première journée de classe au collège
Je me souviens qu’aux Alpes, je suis tombé de mes skis sur la piste du Corbeau
Je me souviens du parc Astérix au mois d'août
Je me souviens que ma grand-mère Annick est partie très loin
Je me souviens de la Dordogne d'abord inconnue puis familière
Je me souviens de mon collège sous le soleil au mois de juin
Je me souviens de ces longues balades au crépuscule sur la plage à Tharon en mangeant nos glaces « caramel au beurre salé »
Je me souviens quand on s'était enfuies en riant comme des folles, laissant madame grincheuse avec le chanteur des rues
Je me souviens de l'éclat des étoiles ce soir-là quand on voulait que les mangas existent, en se laissant griser par le vent tiède remué par les balançoires.
Je me souviens que mon frère Guillaume était tombé de son lit dans notre caravane dans notre terrain
Je me souviens que mes parents m'avaient laissé seul dans le jardin pour me faire une blague avec mon frère Guillaume
Je me souviens que ma chienne Ray-Ban est tombée dans les escaliers
Je me souviens quand je me suis présentée pour être délégué de classe et je ne savais pas quoi dire
Je me souviens d're tombée de la cellule à Péniche au Portugal dans un camping
Je me souviens avoir dormi dans une tente au centre aéré de la Plinguetière à St Aignan de Grand lieu 44860, département de Loire-Atlantique.
Je me souviens avoir partagé une grande pizza avec mes parents en Italie
Je me souviens avoir pris en photo un paysage magnifique en Autriche pendant les vacances d'été 2010
Je me souviens qu'avec mon frère Ewan, nous avions fait un igloo
Je me souviens de mon été 2007 avec ma mamie Annick à Angles en Vendée
Je me souviens de la première fois que j'ai pris le train à la gare de sainte pour aller à Paris avec mes parents et mon frère
Les 35 participants