"Ecrire la ville", La Baule, 2010, Culturel
MOTS EN VILLE, MOTS DE VILLE
/ Un prénom, un acrostiche urbain
Sochaux
Orléans
Foix
Ile de la Réunion
Alsace
Nantes
Edimbourg
Alsace
Lyon
Limousin
Abbeville
Nantes
Luxembourg
Université
Carthage
Athènes
Soviet
Angers
Guérande
Alsace
Toulouse
Herblain
Evian
Foix
Reims
Alsace
Nantes
Cannes
Oslo
Ile
Stop
Quimper
Université
Edimbourg
Nantes
Toulouse
Issue de secours
Nice
Grèce
Wagon
Espagne
Nantes
Oxford
Lisbonne
Amsterdam
Crozon
Orly
Rennes
Ile de Batz
Nice
Nouméa
Essaouira
(animatrice de l’atelier d’écriture)
Julouville
Ussel
St Nazaire
Toulouse
Istanbul
Nantes
Etienne
Lyon
Orgeval
Ussel
Ile de la réunion
Strasbourg
Orléans
Nantes
Athènes
Kyu
Irokos
Manhattan
/ Dans dans…une ville /
Dans la ville un immeuble
Dans l’immeuble un appartement
Dans l’appartement une armoire
Dans l’armoire un pantalon
Dans le pantalon un portable
Dans le portable une batterie
Dans la batterie des fils
Dans les fils de l’électricité
Allan
Dans une ville des rues
Dans les rues des hommes
Dans les hommes des organes
Dans les organes le foie
Dans le foie de la nourriture
Dans la nourriture des légumes
Dans les légumes des pesticides
Allan
Dans la ville une maison
Dans la maison une cuisine
Dans la cuisine un four
Dans le four une grille
Sur la grille de la nourriture
Dans la nourriture des saletés
Dans les saletés de la poussière
Gwénola
Dans une ville des concerts
Dans un concert des guitares
Dans les guitares des cordes
Dans les cordes du nylon
Lucas
Dans une ville des bars
Dans un bar des billards
Dans les billards des boules
Dans les boules du bois
Lucas
Dans une ville un immeuble
Dans un immeuble des bureaux
Dans les bureaux des ordis
Dans les ordis des puces électriques
Dans les puces électriques des fils soudés
Dans les fils soudés de l’électricité
François
Dans une ville, une rue
Dans la rue une maison
Dans la maison une chambre
Dans la chambre un placard
Dans le placard un pantalon
Dans le pantalon une poche
Dans la poche une pièce
Sofiane
Dans la ville des gratte-ciels
Dans les gratte-ciels des appartements
Dans un appartement une armoire
Dans l’armoire des livres
Dans les livres des pages
Dans les pages des mots
Dans les mots des lettres
Dans les lettres une enveloppe
Dans l’enveloppe un texte
Dans un texte de la tendresse
Dans la tendresse de l’amour
Dans l’amour Cupidon
Dans Cupidon un arc
Dans l’arc des flèches
Dans les flèches du fer
Quentin
/ La ville est sans… /
( Inventaire )
La ville est sans avions multicolores, sans plus de propreté, sans chapeaux en forme de chaise, sans extra-terrestres, sans guerres avec des pistolets à eau, sans ovnis, sans canards roses, sans hommes mi- ours mi- peluche, sans cerveaux bling-bling
Quentin
La ville est sans télétobies, sans boites de conserve qui marchent, sans Aladin, sans Charlemagne, sans Spider cochon
François
La ville est sans cerveaux qui marchent, sans rois, sans poilus de la guerre, sans voitures qui marchent, sans ânes roses, sans volcans, sans lunettes qui volent (dans les airs ou dans les magasins)
Sofiane
La ville est sans cascades, sans animaux sauvages, sans pays, sans continents, sans terre, sans président, sans centrales qui ne marchent pas, sans les meilleurs hamburgers du monde, sans extincteurs de 500 mètres de haut
Allan
La ville est sans vaches roses, sans dindons verts, sans trottoirs rouges, sans skieurs, sans chevaliers, sans hommes préhistoriques, sans singes, sans dormeurs, sans cochons, sans chiens
Gwénola
La ville est sans animaux sauvages, sans piste de ski, sans vagues déferlantes, sans cascades de chantilly, sans couleurs délire, sans musique à fond, sans planches à dessin, sans tyrolienne, sans gendarme en slip de bain
Julien
La ville est sans cochons qui volent, sans clowns qui dirigent des boucheries, sans steak qui conduit une voiture, sans bateaux roulants sans courses à dos de chat, sans réverbères qui sourient aux passants, sans bancs qui massent et qui chauffent, sans trottoirs mous, sans bouches d’incendie qui crachent du chocolat, sans arbres à billets de banque, sans vendeurs de cheveux grillés
Lucas
/ Imitation poétique /
( L’arbre / Jacques Charpentreau )
Perdu au milieu de la ville
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les parkings, c'est pour stationner,
Les camions pour embouteiller,
Les feux rouges pour traverser.
Les bétons pour embétonner
...
Les piétons pour les écraser
Les stops pour s’arrêter
Les papiers pour dessiner
Les motos pour partir
Les 4X4 pour quatquatter
Les lampadaires pour éclairer
Les sacs de commission pour commissionner
Les téléphones pour SMSer
Les chevaux pour chevaler
Les voitures pour polluer
Les toits pour se protéger
Les panneaux de circulation pour signaler
Les rues pour rouler
La mer pour respirer
Les maisons pour habiter
Les immeubles pour admirer
Les lunettes pour voir
Les extincteurs pour éteindre
Les gens pour parler
Les canettes pour boire
Les cigarettes pour fumer
Les feux tricolores pour passer
Les vêtements pour s’habiller
Les bidons pour bidonner
Les bouts de verre pour faire mal aux pieds
Les mouchoirs pour se moucher
Les poubelles pour poubeller
...
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Il suffit de le demander
A l'oiseau qui chante à la cime.