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Basse mer
Mots en liberté
Espaces et gestes
Éclairs rouges et noirs
Basse mer
Tire d’ailes
Vent d’ouest
Basse mer
Eaux lentes
Ouate
Basse mer
Etage de la nuit
Basse mer
Zodiaque en feu
Basse mer
Sur le sang
Sur le sable
Basse mer
Sueurs et algues
Scaphandres de peau
Scaphandres de barbelés
Basse mer
Explosion bleu-orange
Tables d’écoute des profondeurs
Basse mer
L’œil dérape
Basse mer
Drapé de rouge
Cerné de silence
Pierres à feu
Chute de corps
Arc-en-ciel
Basse mer
Et les larmes du vent inconsolables
basse mer, C. Pélieu
…Ainsi, expliquant tout en détail à mes compagnons, je les mis au courant. Cependant, la nef solide atteignit vite l'île des Sirènes; car un vent favorable, qui nous épargnait toute peine, hâtait sa marche. Alors le vent tomba aussitôt; le calme régna sans un souffle; une divinité endormit les flots. Mes gens s'étant levés roulèrent les voiles du vaisseau et les jetèrent au fond de la cale; puis, s'asseyant devant les rames, ils faisaient blanchir l'eau avec leur sapin poli. Moi, avec le bronze aiguisé de mon épée je taillai un grand gâteau de cire et j'en pétrissais les morceaux de mes mains vigoureuses. Aussitôt la cire s'amollissait, sous la force puissante et l'éclat d'Hélios, le souverain fils d'Hypérion. A tous mes compagnons tour à tour, je bouchai les oreilles. Eux, sur la nef, me lièrent tout ensemble mains et pieds; j'étais debout au pied du mât auquel ils attachèrent les cordes. Assis, ils frappaient de leurs rames la mer grise d'écume. Quand nous ne fûmes plus qu'à une portée de voix… L’Odyssée - CHANT XII- Homère
Dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : « La fortune conduit nos affaires mieux que ne pourrait y réussir notre désir même. Regarde, ami Sancho ; voilà devant nous au moins trente démesurés géants, auxquels je pense livrer bataille et ôter la vie à tous tant qu’ils sont. Avec leurs dépouilles, nous commencerons à nous enrichir ; car c’est prise de bonne guerre, et c’est grandement servir Dieu que de faire disparaître si mauvaise engeance de la face de la terre.
– Quels géants ? demanda Sancho Panza.
– Ceux que tu vois là-bas, lui répondit son maître, avec leurs grands bras, car il y en a qui les ont de presque deux lieues de long.
– Prenez donc garde, répliqua Sancho ; ce que nous voyons là-bas ne sont pas des géants, mais des moulins à vent, et ce qui paraît leurs bras, ce sont leurs ailes, qui, tournées par le vent, font tourner à leur tour la meule du moulin. Don Quichotte - Chapitre VIII